U R I S F C

UNION REGIONALE DES INGENIEURS

ET DES SCIENTIFIQUES DE FRANCHE-COMTE

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Compte-rendu de la soirée du 26 mai 2009

Bar des Sciences

 « Homéopathie à plein tube :

… petites granules … grandes controverses»

 

 

Soirée organisée par : le « Pavillon des Sciences » et animée avec dynamisme par Pascal REMOND.

 

Lieu - Horaire : Bar de l’Hotel Bristol – 2, Rue Velotte - 25200 MONTBELIARD – de 20h00 à 22h30

 

Participation : forte,  le bar était plein à ras bord : environ 150 personnes étaient présentes

Participant URIS FC : Jean-Pierre BULLIARD (INSA) – Jean RESTLE (INSA) – Claude BOLARD (INSA) – Claire-Edith BERGER (INSA) – Aline GRIVEY (Education Nationale)

 

Intervenants : Dr Lionel KOENIG, Médecin Généraliste Diplômé d'homéopathie (CDEH).

- Dr Eric ZINDEL, Médecin Généraliste Homéopathique à Mathay.

- Florent MARTIN, Ingénieur, Observatoire  Zététique de Grenoble.

- Valérian DORMOY, Chercheur, Doctorant INSERM, Université de Strasbourg.

Nota : les établissements Boiron (monopole de production des médicaments homéopathiques) ont refusé de participer.

 

Contexte de ce « Bar des Sciences » : Les médecines "douces" sont à l'ordre du jour dans notre pays. Les médias en font la promotion et certaines universités les inscrivent à leur programme. Il faut donc en parler et y réfléchir.

L'homéopathie est de nos jours le système thérapeutique "parallèle" le plus développé dans notre pays : le nombre des médecins et des pharmaciens la pratiquant est important ; une industrie en vit ; des médicaments homéopathiques sont remboursés pas la Sécurité Sociale…

L'homéopathie est un système ancien, structuré, qui a son histoire, ses publications, ses évaluations. Mais aurait-elle vu le jour sans l'écorce de quinquina ? Au fil de ses lectures, Samuel Hahnemann découvre à la fin du XVIIIe siècle qu'un breuvage à base de cette écorce est aussi bien capable de provoquer de la fièvre chez des personnes en bonne santé que de soulager les fièvres tropicales. A partir de cet étrange phénomène, ce médecin allemand imagine un principe thérapeutique tout à fait original.

Adulée par les uns, décriée par les autres, l'homéopathie déchaîne les passions. Effet placebo ou réelle efficacité ? Doit-on continuer à rembourser ces traitements ? ... De petits granules et de grandes controverses …

Loin des querelles stériles entre ceux qui sont "contre" et ceux qui sont "pour", l'homéopathie n'a pas à être le privilège d'un petit nombre de "croyants". En tant que système thérapeutique, l'homéopathie doit être connue et faire l'objet d'une réflexion par tous et d'une évaluation scientifique. Ce fut le tube du Bar des sciences ce soir.

 

Rappel sur la reconnaissance de l’efficacité d’un médicament : Florent, le Zététicien (voir compte-rendu diffusé du Bar des Sciences sur le paranormal en éprouvette, le 27 mai 2008), rappelle les principes d’un véritable essai clinique pour prouver l’efficacité d’un médicament et que ce produit puisse être présenté à l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Le dossier doit prouver que le produit fonctionne. A cet effet un panel de personnes présentant les mêmes symptômes est constitué (par exemple 3000 personnes). L’expérience doit être menée en « double-aveugle » (les malades ne doivent pas savoir quel médicament leur est ou non attribué, les réalisateurs de l’expérience doivent faire leur échantillonnage sans connaître à qui ils attribuent ou non les remèdes). 3 groupes de 1000 personnes sont ainsi constitués pour l’essai clinique (Groupes A, B et C).

Le Groupe A est constitué de malades à qui l’on ne donne aucun médicament (sans qu’ils le sachent)
Le Groupe B est constitué de malades à qui l’on donne réellement le médicament à tester (sans qu’ils le sachent).

Le Groupe C est constitué de malades à qui l’on donne un « placébo » (sans qu’ils le sachent).

On observe et l’on compare les résultats des 3 groupes. On considèrera que l’effet est réel si les résultats du Groupe B sont meilleurs que les résultats du Groupe C (la différence étant supérieure à 0,7%).

Si les résultats entre Groupes B et C sont identiques (ou si C est meilleur que B), on conclura que le médicament ne fonctionne pas. Le problème pour les médicaments homéopathiques est qu’il n’existe jamais d’essais cliniques répondant à ces critères (il faudrait créer des échantillonnages beaucoup trop grands compte tenu du caractère de ces médicaments et ceci est techniquement impossible).

 

Origines de l’Homéopathie : « ce n’est pas l’inverse de « Roméo partie, Juliette est restée !!! »

Etymologiquement, le mot homéopathie viendrait du grec « homoios » signifiant semblable et « pathos » qui veut dire douleur ou alors maladie. Cette science a été découverte par un médecin allemand, Samuel Hahnemann (1755-1843), déçu par les pratiques médicales inefficaces de l'époque (purgations, saignées, utilisation des sangsues ...), démontra suite à ses recherches, la "loi de similitude" selon laquelle : « les symptômes de la maladie peuvent être guéris par des doses extrêmement petites de substances qui produisent des symptômes semblables chez les personnes en bonne santé, si on les administre en grande quantité ». Cette théorie (publiée pour la première fois en 1796), fut l'objet d'études au travers de l'injection de plantes, de minéraux et autres substances aux personnes en bonne santé. Selon Samuel Hahnemann, les maladies inhibent considérablement la capacité du corps à guérir rapidement : ce qui justifie l'utilité d'un stimulant en vue de déclencher le processus de guérison. Toutes ces observations ont été conservées dans des livres référents connus sous le nom de « Materia Medica ».

 

Dilutions CH et K : l’homéopathie est basée sur les principes de la dilution de la substance-mère (exemple, extrait de plante) selon deux techniques :

La dilution CH correspond au Centésimal Hahnemann c'est à dire que l'on a pris une teinture mère que l'on dilue: 99% de solvant 1% de principe actif puis on agite le tout, et l’on répète ceci jusqu'a la dilution désirée.
 La dilution K ou Korsakovienne a le même principe que la dilution Hahnemanienne sauf que l'on agite le flacon 100 fois pour obtenir la dilution 1 K. Cette technique est plus avantageuse car avec celle de Hahnemann on ne peut monter que jusqu'à 30 CH tandis qu'en dilution Korsakovienne on peut monter jusqu'a 100 000 K. Ceci augmentant l'action du médicament car la dynamisation (agitation) a un rôle fondamental dans l'activité de celui ci.

Voici à peu près une correspondance entre les deux types de dilution :
 5 CH      30 K
7 CH      200 K
9 CH      5000K
12 CH     10000K

 

Homéopathie et Allopathie : pour simplifier, nous dirons que l’Allopathie est la médecine traditionnelle, autre que l’homéopathie (du grec « allos » = contraire, opposé et « pathos » = maladie, douleur). L’Allopathie traditionnelle consiste à appliquer des médicaments qui s’opposent aux effets de la maladie (d’où les noms commençant par « anti » : ex : antidépresseurs…). Avec l’Homéopathie, on essaie au contraire d’aller dans le même sens que celui qui est indiqué par l’action des symptômes – le but étant de faire aboutir la réaction qu’ils incarnent. On considère ici que le symptôme est engendré par l’organisme et non pas par la maladie. Le symptôme est la manifestation de la réaction de l’organisme à la maladie – ou encore, la manifestation de tout ce que l’organisme met en œuvre pour aller de lui-même vers la guérison.

En allopathie, il correspond un traitement pour chaque pathologie et l’on peut faire aussi des études comparatives entre plusieurs traitements. En homéopathie, il n’y a pas d’essais cliniques possibles car es remèdes sont adaptés à chaque patient et son donc tous différents en fonction des patients et de leurs symptômes.

 

Recherches faites sur la dilution en homéopathie : le choix de la dilution (nombre de CH ou K) est empirique et dépend des médecins et des malades. Il faudrait un échantillonnage beaucoup trop grand pour tester tous les cas de figure d’un médicament homéopathe.

 

Peut-on soigner des maladies graves telles que le cancer avec l’homéopathie ? La réponse est non, dans ce cas le médecin homéopathe renverra vers le spécialiste adéquat. Cependant, pour de telles maladies, l’homéopathie peut être un complément réellement intéressant pour le patient, par exemple pour soulager sa douleur, lui faire ainsi mieux supporter une chimiothérapie.

 

Existe-t-il un dossier d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) pour des médicaments homéopathiques ? la réponse est oui mais ce dossier est sensiblement allégé, il s’agira simplement de prouver l’innocuité du médicament homéopathique (par exemple en détaillant ses principes de fabrication, il faudra prouver que le médicament ne risque pas de faire du mal).

 

Les trois principes de l’homéopathie :

1)   Le principe de similitude : l’homéopathie traite de la même façon que le symptôme de la maladie : à un vomissement, on traite avec une dilution de substance-mère (vomie)

2)   Le principe de dynamisation : entre chaque dilution, on secoue les tubes réalisant cette dilution

3)   Le principe d’individualisation : on tient compte des terrains de chaque patient pour donner une thérapie adaptée.

 

Constitution d’une dilution homéopathique et d’un médicament homéopathique :

Par exemple le médicament  homéopathique « oscillococcinum » des établissements Boiron traite les symptômes de la grippe par dilution de cœur et de foie de canard de barbarie putréfiés et contenant l’oscillocoque. Les dilutions homéopathiques ne se font donc pas seulement avec des plantes mais aussi avec des minéraux et des animaux. On peut trouver dans la teinture-mère des extraits de fourmis rouges (riches en acide formique), des raclures de chantre syphilitique etc. Du venin d’abeille (apis) peut être dilué pour soigner une inflammation.

Ensuite, le médicament homéopathique est réalisé en plongeant des granules de sucre dans la dilution de la teinture-mère.

 

Intérêt des différentes dilutions :

La structure moléculaire de l’eau a été modifiée. Mais au-delà d’un CH de 9, on travaille plus sur le côté psychique que réellement sur l’effet pharmacologique. Pour des maladies chroniques, infectieuses, on travaille avec des CH plus faibles (teinture-mère peu diluée). Par exemple, la grippe étant un virus, un antibiotique classique (allopathique) est sans effet. Le principe actif que l’on dilue est une base primordiale du traitement homéopathique. A partir d’un CH de 12, il n’y a pratiquement plus de molécules actives mais il risque d’y avoir des millions d’autres molécules (contamination de l’eau malgré sa distillation). Un des participants pense donc que la seule molécule active du médicament homéopathique fortement dilué est celle qui n’y est plus. On utilise de l’eau déminéralisée pour réaliser les dilutions. On peut mesurer son degré de pureté par sa résistance ohmique (supérieure à 25 Mohms). Les bactéries sont théoriquement parties. On peut aussi éliminer tous les ions et tous les excipients. Mais le débat subsiste : a-ton réellement du principe actif dans un médicament homéopathique ?

 

Rôle d’un médicament :

Le patient recherche l’effet thérapeutique d’un médicament (il doit le soigner). Cet effet est réalisé à 50% par un effet réel pharmacologique (chaque molécule des plantes agit sur des cellules humaines, sur l’organisme et donne un effet mesurable). Mais cet effet est réalisé aussi à 50% par un effet psychologique (lié, par exemple, à la confiance qu’on a à son médecin). C’est aussi un effet mesurable. Notons qu’à partir d’une médication supérieure à 3 molécules, on ne sait plus exactement ce qui se passe (les interactions médicamenteuses sont souvent imprévisibles). Notons aussi que le principe actif d’un médicament est toujours écrit en dernier dans la liste de ses constituants, il est précédé des nombreux sucres et polymères facilitant son absorption.

 

Homéopathie pour soigner les animaux ?

Certains vétérinaires utilisent l’homéopathie. Mais notre Zététicien souligne que dans les méta-analyses des phénomènes, les tests qui donnent les meilleurs résultats sont les plus laxistes. Ainsi a-t-on constaté que l’homéopathie donnée aux chevaux souffrant de diarrhées donnait de bons effets thérapeutiques. Mais l’analyse a montré que ces diarrhées étaient liées au stress du cheval et en administrant le médicament, le vétérinaire caressait le cheval et le déstressait. Le vrai remède dans ces cas était l’attention que le médecin prêtait à l’animal, pas les médicaments qu’il lui donnait. Une participante indique qu’elle a soigné ses lapins, fragiles dans les courants d’air par des médicaments homéopathiques. Ainsi le lapin qui avait les yeux qui coulent ne put être soigné à la classique eau de rose mais par des granules d’euphrasia.

 

Différences entre un médicament homéopathique et un vaccin

Un vaccin inocule à faible dose la bactérie que l’on veut éliminer pour produire les anticorps nécessaires à une bonne réaction. C’est donc un traitement préventif que l’on inocule à des personnes saines. Le médicament homéopathique est, au contraire, prescrit pour des personnes malades, ce n’est donc pas un traitement préventif mais une thérapie. On a une pathologie et l’on cherche le problème (curatif), on dilue et l’on applique le même toxique (en dilution homéopathique) de façon inversée pour éliminer les mêmes symptômes.  

Note 1 sur le vaccin du BCG : on l’a continué en France depuis 30 ans alors qu’il était arrêté aux Etats-Unis et que, pour les deux pays, le % de personnes malades était aussi faible.

L’organisme pratique souvent l’auto-immunité : il peut lutter contre ce qu’il produit lui-même.

Note 2 sur le vaccin de la variole : ce mal a été complètement éradiqué par une vaccination systématique. Maintenant on ne se vaccine plus car la maladie n’existe plus. Ce n’est pas l’amélioration de la qualité de vie qui a éliminé la variole mais les effets du vaccin systématique.

 

L’homéopathie semble une science figée qui n’évolue pas ?

Les établissements BOIRON n’ont pas, en effet, de laboratoires de recherche. Il y a trois laboratoires spécialisés homéopathiques en France et qui ont été rachetés par BOIRON. Ainsi DOLISOS a été racheté par BOIRON, ce qui a tué la recherche en nouvelles sources homéopathiques.

Signalons qu’en allopathie traditionnelle, les laboratoires dépensent plus en marketing qu’en recherche. Un essai chimique pour un médicament coûte environ 1 milliard d’Euros. Ce sont en fait les laboratoires pharmaceutiques qui financent la recherche aux chercheurs fondamentaux de médicaments. Parmi ces laboratoires, il en est de deux types : les laboratoires publics (ex l’INSERM) et les laboratoires privés qui sont ciblés sur un choix. Les USA ont des moyens très supérieurs à ceux des autres nations (le simple budget d’entretien d’un labo aux USA est d’un million de dollars. L’argent provient de fonds privés).

 

Innocuité de l’homéopathie et façon de l’exercer :

L’homéopathie est une science saine : on ne craint rien en prenant des médicaments homéopathiques. Pour montrer l’innocuité de tels médicaments, un groupe de sceptiques (belges) a tenté de réaliser un suicide collectif avec des médicaments homéopathiques : ils n’y sont pas arrivés (c’est une histoire belge…). Pour prendre un médicament homéopathique, il est toutefois conseillé de passer par un médecin homéopathe, afin d’éviter l’acharnement thérapeutique et l’automédication. On estime à plus de 45% le nombre de français consommant des médicaments homéopathiques, la plupart sans avoir consulté un médecin homéopathe. Par ailleurs, souvent un médecin homéopathe est aussi médecin allopathe traditionnel (que l’on peut décider de choisir comme son médecin traitant).

Si un homéopathe découvre un cancer, il discutera et conseillera son malade d’aller faire la thérapie qui s’impose auprès du spécialiste dans ce domaine. C’est au patient à demander conseil et à solliciter les professionnels de santé pour être correctement informés (attention aux informations qu’on va chercher directement sur INTERNET sans consulter de praticien !). Le médecin spécialiste va pouvoir présenter au malade les différentes thérapies et leurs effets secondaires, cancérologue et patient prendront leur décision ensemble. (In fine, c’est le malade qui décidera).

Il est souvent vrai qu’un médecin généraliste passe moins de temps avec son patient qu’un médecin homéopathe. Ce dernier prendra tout le temps nécessaire aux explications et à la correcte information de son patient. Mais dans le taux d’écoute des médecins (homéopathes et allopathes), le facteur psychologique joue de la même façon. C’est la grosse partie de la prise en charge effective qui expliquera en partie l’efficacité du médecin homéopathe. Une participante déclare que son médecin généraliste n’arrivait pas à la guérir d’une bronchite chronique, après plusieurs semaines, ce médecin envoie la malade chez l’homéopathe. On ne sait pas si ce dernier a obtenu un bon résultat…

L’homéopathie ne répond pas aux 3 principes régissant l’allopathie :

-         Universalité : pour une maladie, il y a un médicament. Ceci est utopique dans le cas de l’homéopathie.

-         Pluralité : souvent, dans le cas de l’homéopathie, les mêmes symptômes conduisent à des remèdes différents, dépendant de chaque malade,

-         Complexité : c’est souvent une association de plusieurs remèdes qui donnent un résultat dans x% des cas. La complexité des prises homéopathiques peut rebuter certains patients.

 

 

La médication en France et dans le monde :

La France vient au premier rang mondial pour la consommation des médicaments (homéopathes et allopathes). Ceci est du à notre système de protection sociale. On trouve le client homéopathe dans toutes les classes de la société et dans toutes les catégories professionnelles. Environ moitié de la population française aurait recours aux remèdes homéopathiques (une grande partie par automédication, sans avoir consulté). On rappelle qu’un médecin homéopathe peut aussi être médecin traitant et prescrire des médications allopathes traditionnelles. Les médicaments homéopathiques sont remboursés à hauteur de 30% par la Sécurité Sociale (moins 50 centimes) jusqu’à un taux de dilution de 30 CH. Il existe un débat politique, différent du débat scientifique, lié à l’homéopathie et à son remboursement. Savoir si l’on doit rembourser est un débat purement politique.

La mémoire de l’eau est une théorie.

On ne sait pas expliquer, souvent, l’impact de tel ou tel médicament sur tel ou tel sujet présentant les mêmes symptômes : ainsi un dafalgan en gélules soulagera le mal de tête de mme X là où le doliprane ne la soigne pas. Et ce peut être inversé pour mme Y.

Définition d’un médicament : il se présente comme ayant un effet sur un symptôme (définition peu scientifique). On peut ainsi observer des effets sans savoir les expliquer. Dans le cas de l’homéopathie, on ne sait pas donner à l’avance le résultat. De plus en plus de patients fréquentent les homéopathes parce qu’ils pensent être mieux pris en charge, ils ont besoin de reconnaître cette prise en charge. La démarche homéopathique s’intéresse à la recherche des symptômes, elle s’intéresse à la personne plus dans sa globalité. Elle apporte une réponse individuelle : ce qui intéresse l’homéopathe est que son patient aille mieux. L’homéopathie est une science enseignée.

 

En conclusion, pourquoi vanter l’homéopathie ?

La médecine (allopathe comme homéopathe) n’est pas rationnelle. Un moment donné, on ne sait plus où l’on en est. L’allongement de l’espérance de vie n’est du aux médicaments que pour 20% des cas. Elle est accrue beaucoup plus par la qualité de l’hygiène de vie. Dans les essais cliniques cités en début de ce document, l’homéopathie donne les mêmes résultats dans le cas du Groupe B (patients avec un vrai médicament) que dans le cas du Groupe C (patients avec un placébo). Ce n’est donc pas probant. On retiendra surtout que le résultat psychologique est à considérer, que ce soit pour une médecine traditionnelle que pour une médecine homéopathique.

 

 

Pour en savoir plus, lire l’excellente revue « prescrire » dont un numéro existe sur l’évaluation et le pragmatisme de l’homéopathie.

 

Programme des prochains « Bar des Sciences » en 2009 :

 

Jeudi 18 juin 2009 : quand la terre nous fait trembler !

 

Et au 2ème semestre, un rendez-vous important avec les petits enfants de Pierre et Marie CURIE… Calendrier à suivre.

 

 

 

 

Rédacteur : Jean-Pierre BULLIARD

Président de l’URIS de Franche-Comté

Président des Ingénieurs INSA de Franche-Comté

Pour le compte du Pavillon des Sciences