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UNION REGIONALE DES INGENIEURS

ET DES SCIENTIFIQUES DE FRANCHE-COMTE

 

 

Compte-rendu du Bar des Sciences du 8 décembre 2009

« Le Fer, le Feu, la Barbe, la Fête et le whisky » 

 

 

 

Soirée organisée par : le « Pavillon des Sciences » et animée avec dynamisme par Pascal REMOND. en partenariat avec la Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard et la participation de la Ville de Montbéliard dans le cadre du Marché de Noël.

 

Lieu - Horaire : Bar de l’Hotel Bristol – 2, Rue Velotte - 25200 MONTBELIARD – ce mardi 8 décembre 2009 - de 20h00 à 22h00

 

Participation : très bonne, le bar était plein, environ 100 personnes étaient présentes.

 

Participant URIS FC : Jean-Pierre BULLIARD (INSA) – Jo CAVALLIN (AM)

 

Intervenants :

- Claude GAIGNEBET 

Anthropologue de la fête – Folkloriste – Spécialiste de la fête celte et de carnaval - Professeur Honoraire, Université de Nice Sophia  Antipolis.

- Claudine GAUTHIER

Ethnologue , Chercheur associé CNRS / CEIFR - Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris.

- Claude MACHEREL, Ethnologue Suisse, chercheur au CNRS, Ethnologue, directeur adjoint du LAHIC, Laboratoire d’anthropologie et d’histoire de l’institution de la culture (UMR 2558 CNRS/ EHESS/ Ministère de la Culture et de la Communication)

- Jacques LIVCHINE acteur et metteur en scène.Théâtre de L'Unité Audincourt.

- Patrick LEMONNIER, Association Malt et Houblon, nous parlera du whisky Irlandais.

 

Contexte de cette soirée :

- Le 4 décembre, se fête Ste Barbe, Patronne des corporations liées au feu (artilleurs, artificiers, ouvriers des carrières, mineurs, travailleurs des fonderies, sapeurs-pompiers, ...) qui lui confient leur sauvegarde dans l'exercice de leur dangereux métier (risques d'explosion, coup de grisou dans les mines, dangers en s'exposant au péril des flammes, ...).

- Le 8 décembre se fête l’Immaculée conception.

Cette période chargée de symboles remonte à nos origines celtes et prend racine jusqu’ en Asie Mineure.

Claude GAIGNEBET et ses amis, nous conduiront dans un voyage hors du temps. Voyage qui débute au fond des âges, au plus profond de notre inconscient et qui perdure encore aujourd’hui dans un mélange complet de traditions….

Ce fut une très belle soirée, avec des producteurs de Whisky présents sur le Marché de Noël !

 

La soirée débute par une « dissertation » de Claude GAIGNEBET : le barbu Claude insiste sur le rôle de la barbe dans les déguisements carnavalesques et sur le rapport entre la barbe et le temps. La cause précède l’effet mais lorsque l’effet est avant la cause, cela devient compliqué ; Y a-t-il un temps réversible ? Les mythes et fêtes sont des rituels qui ont pour effet d’arrêter le temps et de le renvoyer dans l’autre sens. Par exemple la barbe : si je pars et que je reviens avec une fausse barbe, une barbe de 40 jours, cela signifie que j’ai vécu 40 jours en quelques secondes. Au temps de la fête, on est en dehors du temps. Le 29 février n’existe qu’une année sur 4. Ce jour-là, cela signifie que 4/4 de jour ont déjà été vécus dans les 365 jours ¼ que compte l’année. Le ¼ de jour mis de côté va être vécu le 29 février de l’année bissextile. On essaie donc de manipuler cette substance qu’est le temps. Comment les gens ont-ils pensé le temps ? Platon nous enseigne que le temps est un balancier. Dieu a donc un balancier qui, heureusement s’arrête pour repartir dans l’autre sens, sinon il irait trop loin, c’est ce qui se passe dans la nature. Le soleil s’arrête et alors prennent place les grandes fêtes du milieu du balancier que sont les équinoxes. Lorsque le balancier s’arrête pour repartir en sens inverse, ce sont les solstices. L’homme va alors créer des rituels pour aider le temps à faire son demi-tour et à revenir sur lui-même. Il existe des balanciers à torsion : qui permettent au soleil de se lever à l’ouest. Les hommes, quand ils vieillissent se mettent à rajeunir, tout s’inverse. Dans la plupart des fêtes on fait tout à l’endroit dans ce temps à rebours. Par exemple, à Noël, ce sont les enfants qui commandent aux adultes, alors que dans le temps à l’envers ce sont les plus vieux qui ont l’habitude de commander. Sur quel modèle les enfants commandent-ils ? Sur le même modèle que Jésus. Jésus a en effet eu sa toute puissance dans la période qui relie sa naissance à l’arrivée des Rois Mages. Jésus termine sa vie en ayant moins de puissance (mort sur la Croix). Jésus dit bien que les enfants seront les premiers dans le Royaume des Cieux. Jésus indique que les premiers seront les derniers (témoins les ouvriers de la 11ème heure). Dans les fêtes d’inversion telles que Noël, on fait un jeu avec le sens du temps qui ne va pas dans la même direction. Dans un texte apocryphe, Joseph sort et le ciel s’arrête de tourner. Tout s’immobilise dans ce proto-évangile de Jacques. Les moutons s’arrêtent. Puis tout reprend vie, comme une bobine de film. Dans un film, une tasse de thé tombe et se brise : si on repasse la bobine à l’envers, des déchets naissent une tasse, la tasse se reforme, ce qu’on ne sait pas faire dans la réalité ;

Le 4 décembre, fête de la Sainte Barbe, il y a du blé que l’on fait germer. Le 6 décembre, c’est la Saint Nicolas – Le 8 décembre, c’est la fête de l’Immaculée Conception. Anne, en latin, veut dire la vieille femme (Anne a enfanté la Vierge Marie). Au 4 décembre, lors de la Sainte Barbe, le blé germait pour servir aux crèches. Claude fait l’hypothèse que la bière de Noël est issue du blé germé lors de la sainte Barbe. En ethnologie, les Osiris végétants sont de petites statuettes en terre glaise sur lesquelles on rajoute de l’eau. Les jardins d’Adonis faits avec de l’orge permettent de fabriquer la bière. La bière serait la barbe végétale de l’orge barbu. Sainte Barbe est patronne des artilleurs, des pompiers, des mineurs parce qu’elle fut enfermée dans une tour car son père voulait la marier contre son gré. Dans sa tour, elle fait mettre trois fenêtres (on peut y voir le soleil équinoxial et solsticial). Elle se fait bâtir un bain et fait une prière. Alors un éclair fracasse la tour, ce qui explique qu’elle protégera de la mort subite et qu’elle tiendra en main un calice et une hostie (ce qui est normalement interdit aux femmes). Cela signifie qu’une telle femme est en réalité un homme. On voit aussi un Christ à Beauvais qui est sous les traits d’une femme à barbe, en réalité, la figuration de Sainte Wilgeforte dans l’église de Saint-Etienne de Beauvais, femme qui se refusait à un prétendant et qui, pour le repousser, demanda à être défigurée, une barbe lui poussa aussitôt. A notre naissance, nous avons tous vu le monde pour la première fois au travers des poils pubiens de notre mère, nous avons tous regardé le monde à travers le « barbu » de notre mère (note personnelle du rédacteur : …un peu « tiré par les cheveux »). Voir également le célèbre tableau de Gustave COURBET : les origines du monde… Pour Claude, les gens qui portent la barbe ont décidé de ne pas naître.

 

Intervention de Claude GAUTHIER : il est d’accord sur le symbolisme de l’ordre du réel mais ce n’est pas tout le réel et Claude GAUTHIER ne partage pas tous les points de vue de Claude GAIGNEBET. Ainsi Saint Nicolas est présenté tantôt glabre, tantôt barbu. Il indique que Claude GAIGNEBET avait autrefois une barbe noire et qu’elle est blanche à présent. Claude GAIGNEBET nous raconte alors comment il avait décidé d’envoyer quelques poils de sa barbe noire de l’époque dans une enveloppe à son amie et comment il retrouva cette offrande de nombreuses années plus tard, n’ayant pas vieillie d’un poil. Claude GAUTHIER poursuit en montrant comment le temps est compliqué : il n’est pas donné, on le perçoit, on le vit à travers les constructions qu’on se fabrique. Pour lui, une dimension linéaire du temps existe, mais dans un seul sens, irréversible et la terre tourne autour du soleil toujours dans le même sens et ne change jamais son sens de rotation. Ainsi l’enfant né ne revient-il jamais dans le sein de sa mère. La fête de saint Nicolas se déroule le 6 décembre. Nicolas vient du nom grec « Nicos » , du nom de cet évêque de Myre, né en 250 à Patare, amené à Bari en Italie. A sa mort,  des reliques du Saint se répandront dans toute l’Europe. A cette époque, la population occidentale se met à croître de façon significative. On passe de l’univers de la féodalité à celui où renaissent les villes, les bourgs (et leurs bourgeois), le peuple. Les cités se donnent comme patron céleste Saint Nicolas Iost (voulant dire en grec : « victoire du peuple »). La position de cette fête au 6 décembre a un sens par rapport à Sainte Catherine, célébrée 12 jours avant, le 25 novembre. Catherine d’Alexandrie (vierge et martyre) est la patronne des jeunes filles qu’elle prédispose au mariage. A 25 ans, une fille célibataire est une « catherinette ». Catherine a joué chez les chapeliers le rôle de patronne des filles à marier. De son côté, Nicolas, l’évêque de Myre,  est le patron de la jeunesse des garçons. A Fribourg, en Suisse,  le soir du 5 décembre, Saint Nicolas fait un cortège avec le Père Fouettard et traverse la ville. Voir aussi la magnifique basilique de Saint Nicolas de Port, près de Nancy. On dit que les gens « font » la fête. Inversement, c’est la fête qui « fait » les gens. Claude GAUTHER montre alors des diapositives sur la cathédrale de Saint-Nicolas à Fribourg en Suisse. Nous y voyons un reliquaire, fragment du bras de Saint Nicolas. Nicolas jette aux enfants le pain d’épice contenu dans sa hotte. Le Père Fouettard passe à sa suite et balaye de sa verge les enfants qui ne sont pas sages. La fête est associée à un marché de 3 jours : aujourd’hui, c’est le marché de Noël tant fêté dans les communes alsaciennes et au pays de Montbéliard…Le pain d’épice de Noël succède à celui de Saint Nicolas, tout comme le Père Noël succède au Saint Nicolas. Le mythe de Saint Nicolas veut que celui-ci perde ses parents rapidement et que le saint se trouve alors à la tête d’une grande fortune. Son voisin est ruiné et a 3 filles qu’il prostitue pour gagner sa vie. Le bon Nicolas, ému, jette une bourse d’or chaque soir pendant trois soirs de suite et sauve les trois filles de la honte. Les trois filles font de la couture et en cela la légende de Saint Nicolas rejoint celle de Sainte Catherine, patronne des couturières. Nicolas est représenté au milieu du tympan de la cathédrale de Fribourg dans le rôle bienveillant de juge du bien et du mal. Les 12 jours qui séparent la Sainte Catherine de la Saint Nicolas représentent les 12 mois de l’année. Ils promeuvent la fécondité des humains. Juste au milieu de cette période, le 30 novembre,  se fête la Saint André, supplicié sur la croix qui porte son nom, croisée des chemins des humains entre Catherine et Nicolas qui font la perpétuation de l’espèce.

 

Claude GAIGNEBET souligne : le Père Fouettard n’a pas eu la part qu’il mérite dans cet exposé !

 Depuis Charlemagne, il existait un Carême de la Saint Martin (qui commençait le 11 novembre). Il existait un mi-carême avec des barbouillages entre blancs et noirs. Ceci explique l’opposition et la conjonction entre les masques noirs et les masques blancs portés à Carnaval (masques barbouillés, selon le cas, avec du charbon ou de la farine). Les damnés sont représentés de couleur noire alors que les élus sont resplendissants et lumineux. Le mot « Nicolas » signifie : vainqueur du peuple, pour le peuple. Nicolas FLAMEL (1330 – 1418) est le patron des alchimistes. Ce vainqueur de la pierre a un rapport avec Saint Nicolas et ses trois boules d’or données pour sauver les filles de son voisin. Il existe aussi un rapport entre l’œuvre alchimique et certaines dates. Dans le pays de Montbéliard, la Tante Arie remplace à la fois le saint Nicolas et le Père Noël : elle est chargée de distribuer les cadeaux aux enfants. A Montbéliard, il y eut aussi une « Mère Noël ». En 1950, l’évêque de Dijon (le Chanoine Kyr), fait brûler le père Noël. (Lire à ce sujet l’article de Lévy-Strauss : le Père Noël supplicié. Le donneur de cadeaux le plus ancien est plutôt Noé que le Père Noël.

 

Pourquoi Saint-Nicolas en Allemagne est-il plus fêté que le Père Noël ?

Le Père Noël exerce dans des lieux plutôt protestants. Dans la mythologie catholique, les mages visitent Jésus à la Crèche, apportant chacun un cadeau (l’or, l’encens et la myrrhe). Le don gratuit existe depuis cette date.

 

Le mythe de Saint Nicolas : Nicolas est d’origine orientale (Arabe), « Nic » désignant en Arabe l’acte sexuel. Dans la légende de Saint Nicolas apparaît le sel (les 3 petits enfants mis au saloir). Les chrétiens sont salés : ils ont reçu le sel lors de leur baptême. Le sel rend salace (synonymes : lascif, lubrique). Dans la légende dorée, un Nicolas de 72 ans est encore salace, il va voir Saint André et lui dit qu’il est complètement dans le sel. Le bras dressé (braquemart : étymologiquement, une vieille épée, puis devenu le pénis masculin) était utilisé pour avoir des enfants. D’où l’explication que dans les reliques de saint Nicolas, il y a plus de bras que de jambes.

 

Marjorie nous parle du whisky : ce mot vient de l’anglais « wiskers » (les moustaches) car on trempe ses moustaches dans le whisky en le buvant. En fait « whisky » vient de whis » (l’eau) et «ky » (la vie) et signifie donc « eau de vie ». La plus ancienne distillerie en Irlande date de 1757. L’âge d’or de cette boisson date de la fin du 19ème siècle – début du 20ème siècle. La prohibition aux USA a amené un coup fatal au whisky en Irlande : 4 distilleries se sont alors regroupées et ont été rachetées par Pernod – Ricard. Un Irlandais va alors créer en 1988 la Distillerie de Cooley. Cooley, autonome, va reprendre les anciennes traditions. Il va utiliser la tourbe comme combustible, les gros alambics et une eau très pure. Le whisky est formé du mélange de 3 composants : l’eau, la céréale et la levure. D’où la représentation de l’étoile à 3 branches du brasseur (eau, feu, terre). Les premiers Gallics faisaient leur eau de vie comme les Romains et Gaulois. Les Gaulois ne faisaient que de la Cervoise. Plus tôt, Samson avait fait le vœu de Nazireat (ne pas se couper les cheveux et ne pas boire d’alcool)

 

Patrick LEMONNIER nous explique la fabrication du whisky aujourd’hui : on commence, comme pour la bière, à faire une tisane de malt. Si on brasse cette tisane, on obtient la bière après ajout du houblon et fermentation ; si on distille la tisane de malt en ajoutant de la levure et en la faisant fermenter, on obtient le wash qui, distillé, donne le whisky dans l’alambic. C’est la condensation qui donne naissance à l’alcool. Le whisky est une eau de vie gaélique. A partir du whisky de base on fait des mélanges (les « blenders ») : soit du « single malt » (une seule orge distillée), soit du « pure malt » (plusieurs malts mélangés). Le whisky est jaune à cause de sa conservation dans les fûts de bois (il est incolore à sa sortie de l’alambic). On peut le réaliser avec différentes céréales germées. Au Japon, il est réalisé à partir du riz, aux USA avec du maïs. On trouve le « whiskey » aux USA  (dont le Bourbon) et en Irlande. Les Irlandais n’utilisent pas de tourbe pour sécher le malt (d’où le nom obtenu : whiskey différent du whisky écossais). La tourbe n’est utilisée par les Irlandais que comme combustible.

 

Marjorie nous fait alors déguster 4 whiskys irlandais différents (pour la modique somme de 5 Euros) :

-         1er whisky dégusté : le GREENORE est à base de maïs. Il est comme un vin qui fait la gambette (en tournant le verre, on voit des coulures). Il sent l’épice et le pain brioché. Il a vieilli 8 ans en fûts.

-         2ème  whisky dégusté : le IRISHMAN : mélange de single malt blonde, vieilli 10 ans. On y retrouve les saveurs du miel, de l’épice, de l’orange, du fruit sec.

-         3ème  whisky dégusté : le CONEMARA : whisky tourbé à l’odeur caractéristique de la tourbe. Celle-ci conserve tout : on peut voir au Musée de Dublin des pirogues conservées depuis l’âge de bronze, ainsi que des mottes de beurre de la même époque. On a aussi retrouvé des momies conservées dans la tourbe.

-         4ème  whisky dégusté : le REDBREAST, véritable nectar irlandais, « best-off  2003 » provenant de la distillerie Middleton, mélange égal d’orge malté et non-malté ayant 12 ans d’âge.

 

Claudine GAUTHIER nous parle de l’Immaculée Conception : ce mot vient de la conception de Marie par Anne, sa mère. Anne, vieille stérile est ivre de douleur, elle balbutie, elle prie et réussit à avoir un enfant dans l’ivresse de sa douleur (voir le 1er Livre de Samuel dans la Bible).

Claudine n’est pas d’accord avec la théorie de son époux, Claude GAIGNEBET, sur le temps à rebours. Elle a travaillé sur l’eschatologie (doctrine sur la fin du monde et le sort de l'homme). En imitation du Christ, on fête les saints et l’on commémore les Martyrs. La fête est un mot de racine indo-européenne « da » , celui qui établit, c'est-à-dire « Dieu ». La fête est donc établie par Dieu. La fête, c’est l’ordre. Les moralistes auront un avis opposé : pour eux, la fête est ce qui désorganise la vie sociale. Les barbes qui réapparaissent : c’est la fête du saint qui repousse (jardins d’Adonis). La fête sicilienne de la Saint Jean fait pousser ses jardins dans des fûts cassés : les tronqués. On réinvente la fête, c’est un très vieux thème (Origène). En Sicile, on a bien pris conscience des racines gréco-romaines de la fête. La fête des Phallophories est une procession avec une statue représentant un énorme phallus.

L’Immaculée Conception est une fête qui a préexisté au dogme de 1854, cette fête est déjà présente au 9ème siècle. Elle stigmatise la tension entre catholiques et protestants (ces derniers refusant ce dogme qui fait que Marie a échappé au Péché Originel). Joachim, père de Marie, voulait faire son offrande à Dieu. Mais on lui refuse cette offrande car il n’a pas d’enfant. Il part alors dans le désert. L’ange apparaît à Marie et à sa cousine Elisabeth (c’est une double annonciation, l’ange annonçant aux deux femmes qu’elles enfanteraient, Marie ayant été conçue sans pécher). Marie aurait été conçue par le baiser à la Porte Dorée de Jérusalem. La Confrérie de la Miséricorde, originaire de Florence, obtient le grand privilège de libérer un condamné à mort ce jour de l’Immaculée Conception (déplacée au 8 décembre). C’est une libération visible aux yeux de tous pour réinsérer le condamné dans la société. Il porte une robe de soie pourpre et une couronne de laurier dorée. Les confrères jetaient la robe sur le condamné pour le gracier. Anne, mère de Marie, signifie « la Grâce » en hébreux (elle signifie aussi, la vieille, en latin), Johanna veut dire que Dieu a fait grâce, d’où les termes comme : gracier un condamné à mort, Je vous salue Marie, pleine de Grâces, faire grâce. La grâce expliquerait le moment de l’annonciation à Anne. Les trois Marie au tombeau de jésus sont les 3 filles d’Anne (la Vierge Marie et ses deux sœurs).

 

Voir aussi la fête du 8 décembre à Lyon, fête des lumières.

 

Conclusion de Claude MACHEREL : merci à  Pascal REMOND qui réalise son bar des Sciences avec beaucoup de grâce !!! (comme Marie)

 

Quid du Fer ?  Un participant regrette qu’on n’en ait pas parlé. Le fer a été oublié dans cette belle soirée.

 

Conclusion de Claude GAIGNEBET : la fête n’est pas une question de politique ! Elle n’est ni à droite, ni à gauche, ni du côté de l’argent ! La réutilisation de la fête par les politiques est un échec total (voir fêtes communistes, fêtes nazies), dans une incompréhension totale de ce qu’est réellement la fête. Avec la fête, on peut inverser le temps et redevenir jeune. Récupérer la fête (même en 1968) est quelque chose de mauvais. La fête ne sert pas à vendre des saucisses ! Une publicité nulle est : « y a de la fête dans le yaourt ! ».

Les catholiques auraient du défendre la fête mais ils ne l’ont pas fait ! Car il y eut Vatican II : on a parlé du calendrier, deux cardinaux ont dit : si le pouvoir laïc veut changer le calendrier, le pouvoir ecclésiastique ne s’y opposera pas ! Plus tard on a créé la fête de la musique, des pères, des mères, des grands-mères, on est devenu une civilisation de zombies ! On a décidé qu’il n’y aurait plus de vacances de carnaval pour remplir les stations de ski. Le gouvernement politique a pris une telle décision, il s’est ainsi opposé au grand rite de la fête. La quête des œufs de Pâques a été supprimée. La loi a interdit ce rite. Les Juifs, cependant, diront qu’ils n’iront pas travailler le samedi. Et on a ignoré totalement ce qu’était la fête ! Ne croyons pas que la fête a disparu ! Elle a été tuée par la loi et par l’argent ! On ne peut pas être contre le temps, car le temps, c’est de l’argent ! Il existe une délégation gouvernementale à l’aménagement du temps qui a conclu que le meilleur rythme était de travailler 10 jours de suite puis de se reposer 5 jours…. Où va-ton ?

 

 

 

Rédacteur : Jean-Pierre BULLIARD

Président de l’URIS de Franche-Comté

Président des Ingénieurs INSA de Franche-Comté

Pour le compte du Pavillon des Sciences

 

Programme des prochains « Bar des Sciences » : irlandais

-         Mardi 15 décembre 2009 : Bar des sciences de l’Hôtel Bristol Montbéliard (20h00) : un rendez-vous important avec Pierre JOLIOT-CURIE et Hélène LANGEVIN, enfants de Frédéric JOLIOT et Irène CURIE, et, donc,  petits enfants de Pierre et Marie CURIE… « Les CURIES, une saga qui continue… »

-         Mardi 26 janvier 2010 : Bar des sciences de l’Hôtel Bristol Montbéliard (20h00) : « le RAID, son histoire, ses secrets et ses armes » avec le Commissaire Amaury de HAUTECLOQUE, "Patron" du RAID et  petit-fils du maréchal LECLERC.

-         1 Bar des sciences est prévu à l'Ecole Nationale de Police.

-         1 Bar des sciences est prévu au Centre de Formation du FC SOCHAUX

-         1 Bar des sciences est prévu pour le Conseil du Développement.

-         3 Bars des sciences sont prévus pour différents clubs et associations.