Compte-rendu de la soirée du 10 septembre 2009
Bar des Sciences
« L’art de lire et de se construire… »
Soirée organisée par : le « Pavillon des Sciences » et animée avec dynamisme par Pascal REMOND.
Lieu - Horaire : Bar de l’Hotel Bristol – 2, Rue Velotte - 25200 MONTBELIARD – de 20h00 à 22h30
Participation : forte, environ 100 personnes étaient présentes.
Participant URIS FC : Jean-Pierre BULLIARD (INSA) – Joseph CAVALLIN (AM)
Intervenants :
- Michèle PETIT, Anthropologue au laboratoire LADYSS – CNRS – Université Paris I –
- Dominique BONDU, directeur Régional du Centre du Livre. CRLFC.
- Mélanie, librairie « Les sandales d’Empédocle ». Audincourt.
- Yves RAVEY, écrivain
- Le Directeur de l’entreprise NUMERICA, défenseur du livre électronique.
Contexte de ce « Bar des Sciences » : La lecture permet de se glisser
dans l'expérience d'un autre comme de s'approcher de l'autre en soi... Lire
offre la possibilité d'habiter le monde poétiquement et
de ne pas seulement être adapté à un univers
productiviste...
Plus on est capable de nommer ce que l'on vit, plus on est à même de la
vivre et apte à le changer.
Michèle Petit est anthropologue au LADYSS (CNRS/Université Paris I). Après une étude sur la lecture en milieu rural, elle a coordonné une recherche sur le rôle des bibliothèques dans la lutte contre les processus d'exclusion et de relégation. Dans le prolongement de ces travaux, elle a approfondi l'analyse de la contribution de la lecture à la construction ou à la reconstruction de soi, particulièrement dans des temps de crise.
Par Anne-Marie Bertrand :
Les bibliothécaires connaissent les travaux de Michèle Petit, en particulier De la bibliothèque au droit de cité (BPI, 1997), et son intérêt attentif pour les effets de la lecture sur la construction ou la reconstruction de soi (Éloge de la lecture: la construction de soi, Belin, 2002). Ce nouvel ouvrage lui donne l’occasion d’un bilan des études qu’elle a menées ou rencontrées sur ce sujet, en particulier en Amérique du Sud où elle travaille régulièrement depuis dix ans.
«Comment résister à l’adversité» grâce à la rencontre avec des livres et avec des passeurs de livres? Dans De la bibliothèque au droit de cité, cette adversité consistait en l’assignation sociale, la réclusion subies par les jeunes des quartiers populaires. Ici, le contexte est plus tragique, puisque, si l’on évoque la violence sociale, on parle aussi des guerres, de l’exode ou des catastrophes naturelles. Les jeunes concernés (il s’agit principalement d’enfants, d’adolescents ou de jeunes adultes) sont ainsi des jeunes abandonnés à eux-mêmes à la suite de deuils, ou hospitalisés, ou détenus, ou des toxicomanes ou d’anciens guérilleros. Mais l’action et le regard de Michèle Petit et de ceux dont elle retrace l’action «se situent au plus loin de la charité et des bonnes œuvres». Ces intercesseurs, ces passeurs de livres sont dans une «problématique militante », dans un «projet politique». Il s’agit, par la grâce de l’art du récit, de permettre à ces jeunes «d’organiser leur histoire et de la transformer», de leur ouvrir ou rouvrir le champ du langage («Lire fait parler»), de leur offrir la possibilité de se reconstruire par le biais de la narration et de la symbolisation.
Bibliothèques ambulantes, clubs de lecture, ateliers: les activités proposées sont collectives. Et auto-reproductrices : les jeunes touchés par les passeurs de livres deviennent eux-mêmes des passeurs pour les enfants plus jeunes. La reconstruction individuelle se joue au sein de la communauté. Le symbole de cet ancrage pourrait être la chaîne humaine que les habitants de Guadalajara ont formée pour déménager leur bibliothèque. Mais, en même temps, la lecture est rupture et ouverture («Les livres ouvrent le temps et l’espace»). Cette ambivalence est, en particulier, celle des jeunes exilés ou immigrés qui vivent entre deux cultures.
De quelles lectures parle Michèle Petit? Bien sûr des contes, des récits mythologiques, de la poésie, mais aussi des albums pour enfants, des romans policiers, des bandes dessinées, des livres d’art, de Balzac ou Dostoïevski: beaucoup ont un «pouvoir réparateur», mais en particulier les «œuvres furieuses et grandes».
La lecture permet de parler, d’apprendre, de comprendre, de symboliser. Et d’être attentif à la vie. C’est ce que nous dit la belle citation de Richard Ford qui conclut cet ouvrage: «En me faisant la lecture, [mon père] cherchait peut-être à me dire: Nous ne savons pas tout. La vie a plus de sens qu’il n’y paraît. Il faut être attentif.»
Michèle PETIT nous fait part de son expérience :
Michèle PETIT a réalisé des travaux sur la lecture depuis plus de 20 ans. Dans les années 1990, elle étudie la lecture en milieu rural et avec des jeunes des quartiers et milieux difficiles, elle leur fait découvrir des textes visant à réfléchir sur leur propre vie. Ces jeunes évoquent tous en détail l’importance de la lecture dans leur reconstruction. Les livres permettent de reconstruire du sens. Depuis 11 ans, Michèle réalise 2 ou 3 voyages par an en Amérique latine. Depuis 2005, elle a recueilli des expériences littéraires d’enseignants, de bibliothécaires, de psychologues, d’enfants issus des milieux pauvres. Pour eux tous, la transmission culturelle par la lecture est vitale. Elle écrit un art de lire ou, comment résister à l’adversité. Elle comprend l’art des « médiateurs » culturels (il faut d’ailleurs plutôt parler de « médiatrices » car, en Amérique latine, ce sont les femmes qui transmettent les livres). Elle donne comme exemple sa propre expérience : dans les milieux défavorisés rencontrés, aucune expérience n’est transférable, chacun invente avec son style. Dans la ville de Bahia Blanca en Argentine, une femme (Mirta COLLAGELO) anime un atelier littéraire dans un foyer d’anciens détenus (les enfants ont de 10 à 14 ans). Paulo FREIRE, grand pédagogue brésilien parle du langage de la voix du vent obtenu avec l’accès à la lecture. Mirta, de son côté, cherche à tracer un chemin de travail et de plaisir avec les mots et avec les images. Elle lit aux jeunes beaucoup de mythes, de contes et de poésies. Elle les emmène dans les jardins et leur fait découvrir le rôle des tilleuls, des violettes, les liens entre langages verbaux et non-verbaux, les silences. « Au ciel, on te lit de la poésie, en enfer : on te l’explique ! ». Les enfants commencent à apprendre des poèmes puis à écrire eux-mêmes. Ils réalisent des œuvres picturales. Mirta leur lit « l’histoire d’un amour exagéré ». Les enfants écrivent des lettres et découvrent ainsi l’art épistolaire. Ils y racontent leur expérience ; Ils envoient ces lettres à des artistes. Ils lancent également des bouteilles à la mer, sur la plage, qui contiennent des messages. Ils ont des réponses encourageantes. Dans l’atelier de Mirta, une politique du quotidien se développe, la lecture est là pour éveiller les sens et s’entremêle avec des arts multiples. Les enfants écoutent de la musique de chambre et regardent des perroquets. Cet atelier est une véritable initiation à la liberté. Plusieurs caractéristiques se retrouvent dans toutes ces expériences : la lecture se fait à intervalles réguliers sans souci d’une rentabilité scolaire immédiate. Celles et ceux qui impulsent ces jeunes ne cherchent pas à atteindre un but unique, l’efficience de ces programmes tient surtout à la part d’imprévu, même si certaines règles maintiennent un cadre. Ils offrent aux participants une attention chaleureuse et délicate, respectant leurs rythmes, les sollicitant et les formant pour devenir eux-mêmes des médiateurs, des « passeurs » de livres pour d’autres. Ces jeunes réfléchissent à leur propre expérience, ils se confrontent à d’autres qui pratiquent le même art. Ils sont là avec tous leurs sens en éveil, avec toute leur énergie. Leurs voix font vivre les textes. La « vive voix » est tout le contraire de « la lettre morte », de « la langue de bois ». Ils sont vrais. Les médiateurs suscitent des allers et retours entre le sensible et le langage, permettant aux participants d’entrer dans la danse. La lecture n’est plus un déchiffrage fastidieux mais une expérience intime et partagée. Les textes lus à haute voix relancent l’activité psychique des participants. Les livres sont précieux dans l’exil (En Colombie, les bibliothécaires développent « le refuge des contes » pour les réfugiés, les exilés). Un livre est un abri que l’on emporte avec soi, un espace intime se crée qui a beaucoup de liens avec d’autres, comme avec l’auteur lui-même. La lecture est un espace transitionnel où l’on va ébaucher son émancipation. Un livre est une marge de liberté ouverte qui permet la découverte d’un ailleurs. Cet espace de la lecture est aussi lié à un temps spécifique, celui de la rêverie, propice à la créativité. L’enfant y fait son développement, l’expérience de la langue du récit (avec son plan : début, développement et fin). Chaque ouvrage permet à l’enfant de lier entre eux tous les évènements de sa vie. Le récit présente une tentative de faire face à tout ce qui est imprévu et malencontreux. Lire fait parler les enfants, les adolescents, les personnes âgées, les uns avec les autres. La lecture est propice à créer des liens entre les personnes. Les lectures partagées sont un support à la circulation des informations au sein d’un groupe, donc un support à la démocratie où chacun se sent respecté.
Quels sont les textes qui donnent des forces et aident à vivre ? La réponse est complexe face à la diversité des lecteurs. Le plus étonnant est la capacité des humains à répondre à une métaphore. Par exemple, Edouard SAID relit les tours de force d’une fille-fakir afin de sortir lui-même des cages dans lesquelles il se sent enfermé. Au milieu d’un bombardement, quelqu’un retrouve l’apaisement en lisant un livre sur les animaux . Les œuvres élaborées avec esthétique provoquent une admiration chez les lecteurs. La lecture de mythes et de contes empruntés au patrimoine propre à chaque lieu est bonne également. La poésie revient souvent aussi. Ces textes agissent à plusieurs niveaux par leur mélodie et leur tempo. La littérature de jeunesse, albums, bandes dessinées est aussi utilisée. Les textes « miroirs », par contre, ne sont pas retenus car il ne faut pas donner des textes ayant un lien direct avec ce qu’ont vécu les lecteurs. Les médiateurs sont réticents à lire des livres conçus avec un projet précis. C’est la métaphore de déplacement dans le lointain qui permet au lecteur de retrouver ses propres difficultés. On fait donc ici un éloge du « détour ». On cherche à ouvrir le temps et l’espace pour permettre un détour vital et ainsi retrouver des émotions secrètes personnelles.
La littérature est une réserve pour penser et rêver la vie. Le détour est une nécessité psychique, vitale, dans des temps critiques (par exemple pendant la crise économique actuelle), essentiel pour la pensée et la créativité. Les jeunes lisent les pages douloureuses de leur vie de façon très indirecte. Cette lecture colle bien avec le mouvement du désir, l’attente.
Conclusion de Michèle PETIT : le colombien OSCAR vivant huit ans dans la jungle, prisonnier des FARCs, avait planté trois morceaux de bois là où il était prisonnier. Il avait décidé que ces morceaux de bois étaient ses élèves et il leur lisait ses livres. Silvia BLEICHMAR, psychanaliste argentine, soulignait que la résistance de la culture était le droit à la pensée. Michèle remarque qu’au lendemain des attentats terroristes du 11 septembre 2001, à New-York, tous les commerces avaient vu leur fréquentation baisser notablement, sauf les librairies.
Telle petite fille demande à sa maman, de continuer à parler dans le noir, elle ajoute : « il fait plus clair quand quelqu’un parle ! ».
Intervention de Dominique BONDU :
Dominique adhère parfaitement aux analyses de Michèle PETIT : pour lui aussi, l’enjeu de la construction (voire reconstruction) humaine est lié à la lecture. Il y a été confronté dans sa propre expérience. Dans « ses petites fugues », il proclame face à la crise : « par gros temps, il est meilleur temps de lire ! ». Les petites fugues sont des rencontres avec les écrivains qui, parcourant la région, vont au devant des lecteurs dans les bibliothèques, les MJC, du secteur. Pour lui, ce qui est important est que la lecture est un acte de création active. Il existe un mauvais discours de pédagogisme, disant que lire serait une attitude passive (donc dévalorisante) et qu’écrire, au contraire, serait une attitude active (donc valorisante). C’est cette création qui produit une reconstruction de soi par la lecture. La lecture permet de s’ouvrir des possibles, de s’inventer un avenir. Les toxicomanes, les jeunes drogués, sont dans la clôture de leur univers : par la lecture ils s’ouvrent de nouveaux horizons.
Intervention de la libraire Mélanie :
Mélanie nous lit une page de « une trop bruyante solitude », livre écrit par un auteur tchèque qui passe ses jours dans une cave où l’on jette tous les papiers de la ville. Il va ainsi recueillir quelques écrits, sortis des ordures et s’enrichir par leur lecture.
Intervention de Pierrick BAILLY
Ce jeune jurassien de 28 ans, auteur de « Polichinelle » confirme que la lecture le ramène vers un ailleurs.
Intervention de l’écrivain Yves RAVEY :
Un intervenant demande à Yves comment germe un roman ? Il ne répond pas directement à la question mais confirme que le continent sud-américain a produit des auteurs extraordinaires (dont Jorge Luis BORGES) qui travaillent sur de nombreux mythes. Yves indique que ce qui est dit dans la rue est parfois exprimé par la littérature. Il oppose la littérature aux images et tableaux, qui ne produisent jamais le même effet qu’une œuvre littéraire.
Question d’un participant : comment faire dans nos sociétés bourgeoise pour redonner de l’engouement à la littérature, à la lecture ?
Michèle PETIT répond que, souvent, cet engouement à la lecture passe par une rencontre : on ne peut transmettre que ce que l’on aime soi-même. Les parents ont donc un rôle primordial pour faire aimer la lecture à leurs enfants (en complément du rôle, non moins primordial, de l’école). Quand j’étais petite, dit Michèle, j’écoutais ma grand-mère me parler des livres. Cet engouement se fait donc par la famille ou par une rencontre. Cela ne passe pas par les remarques de l’obligation scolaire telles que « si tu ne lis pas, tu vas être nul en orthographe ! ». On n’arrête pas de dire que le problème vient des enfants qui ne lisent pas. Non, en fait, le problème vient des adultes qui font ouvrir le poste de télé aux enfants au lieu de les inciter à lire ! Mais si l’adulte lui-même ne lit pas, l’enfant sera détourné de la lecture. Il faut que quelque chose passe entre parents et enfants pour obtenir cette soif de lire. C’est le rapport de chacun qui est en jeu face à la lecture !
Intervention de Claire BAZIN :
Il existe deux logiques actuellement : d’abord celle de la saturation (des ondes, des textes juridiques, au détriment de la notion de bon sens) : trouver un espace d’expansion, de liberté, est impossible dans ces espaces saturés qui vont à l’encontre de la lecture. Ensuite, c’est la logique du « temps immédiat ». On ne fonctionne que dans l’instant, dans le très court terme alors que la lecture suppose du temps et un besoin de se projeter loin. Face à ces deux logiques, concrètement, la politique de l’agglomération est de former les acteurs par la lecture à voix haute et la relation à l’écriture.
Témoignage d’une « professeur » :
Les élèves redemandent des textes à lire si le professeur fait de la lecture en classe. C’est bien l’enseignant lui-même qui est porteur de cette soif de lire.
Témoignage d’Armand GATTI :
Il travaille avec des jeunes en difficulté et les amène à la lecture, à la reconstruction de soi, et à la création d’un théâtre total. C’est l’outil le plus simple pour aller loin dans sa découverte intime.
Remarques d’un participant :
Il faut développer les bibliothèques dans les quartiers, mettre plus de bibliothécaires pour qu’ils aient le temps d’expliquer les livres aux futurs lecteurs et éviter le simple travail routinier du « guichet ». Une dame souligne que la lecture, quelquefois, est assimilée à une activité dangereuse. Ainsi le CE Peugeot qui avait une bibliothèque de plus de 60.000 livres (la plus grande de toute la région) a vu une intervention des autorités qui ont tout enlevé les livres, les dispatchant à des organismes (comme EMMAUS), sous prétexte que cette bibliothèque était tenue par des syndicalistes, donc qu’elle ne pouvait montrer qu’un son de cloche politique !
Autre intervention :
A Montbéliard, des actions « politiques » sont faites dans les écoles, il existe un salon du jeune lecteur, d’autres salons de lecture, 25 bibliothèques en réseau. Le « salon du jeune lecteur » favorise la mise en réseau de personnes associées au travail de la lecture.
Autre intervention de la libraire Mélanie :
Pour Mélanie, un libraire est aussi là pour faire découvrir un texte à ses clients, pour passer des émotions, passer du temps avec le lecteur-prescripteur, pour échanger. Elle confirme que les libraires devraient travailler encore plus avec les bibliothécaires. Elle souligne deux moments merveilleux dans sa vie de libraire : quand une femme enceinte vient chercher un livre et qu’elle le choisit non seulement pour elle mais aussi pour son enfant à naître. L’autre instant merveilleux est quand ce tout petit arrive, s’installe après avoir pris un livre qu’il « lit » à l’envers et fait semblant de le lire !
Autre intervention :
Dans le quartier sensible de la « Petite Hollande » à Montbéliard, une association (ASFAM) organise avec des bénévoles du quartier un atelier autour du livre avec accueil des parents avec leurs enfants. Il y vient 30 personnes chaque semaine (10 parents, 20 enfants). L’idée est de faire aimer et découvrir le livre à ces enfants de moins de 10 ans.
Michèle PETIT confirme qu’en Amérique du Sud, bien sûr, la lecture procure du plaisir au lecteur, mais c’est aussi pour lui une question vitale.
Intervention d’Emmanuel (Directeur de NUMERICA) : pour pouvoir lire, fermons un peu notre téléviseur et notre ordinateur !
Autre intervention de Dominique BONDU :
On constate actuellement un tassement des « best-sellers » en nombre et en niveau de vente, ceci au profit d’une diversification de plus en plus grande de choix pour les lecteurs, ce qui justifie le rôle encore plus important des libraires (par l’opposition à l’achat d’un livre en grande surface).
Question à Dominique BONDU : comment fait-il son choix parmi les écrivains ?
Le parisianisme n’est plus un « must ». L’éditeur a désormais le fantasme « d’inventer l’écrivain ». Il est très attentif, à l’affût des auteurs non-connus. Les éditeurs sont, en quelque sorte, des « inventeurs » de nouveaux écrivains. Il existe des comités de lecture pour filtrer les ouvrages reçus. Un éditeur moyen (comme Le Seuil) reçoit 10 manuscrits par semaine et éditera seulement 20 à 30 livres par année. Dominique s’inscrit en faux contre l‘opinion démagogique dominante qui dit que « tout s’équivaut ». c’est, en fait, de la marchandisation : en littérature, tout ne s’équivaut pas.
Conclusion
Yves RAVEY qui sort un nouveau livre le 8 octobre 2009, intitulé : « Cutter » souligne qu’on a tous besoin d’un débat sur le sujet de la lecture. Le rapport affectif à la littérature est fort, sachons l’exploiter pour redonner à tous le goût de lire !
Pour en savoir plus, Michèle PETIT a publié
plusieurs ouvrages, dont : Eloge de la lecture : la construction de soi,
Belin 2002, Une enfance au pays des livres, Didier Jeunesse 2007, L'Art
de lire ou comment résister à l'adversité, Belin 2008, 265 p., 22 cm, Coll.
Nouveaux mondes, ISSN 1760-2629
ISBN 978-2-7011-4659-1 : 19 €
Programme des prochains « Bar des Sciences » en 2009 - 2010 :
- Jeudi 15 octobre 2009 : Bar des sciences de l’Hôtel Bristol Montbéliard (20h00) : penser l’écologie avec le grand chercheur Serge MOSCOVICI (82 ans), père de Pierre.
- Mardi 17 novembre 2009 à la Roselière (Montbéliard) (20h30), conversation entre un astronome, un astrophysicien, un prêtre et un artiste avec Léopold EYHARTS, l’astronaute français qui a totalisé le plus d’heures de vol dans l’espace. « Voulez-vous aller au ciel ? »
- Jeudi 19 novembre 2009 à la CCI de Belfort – Rue Fréry – (20h30) : conférence organisée par les ingénieurs INSA sur les nanotechnologies.
- Mardi 1er décembre 2009 : Bar des sciences de l’Hôtel Bristol Montbéliard (20h00) : les druides, des philosophes chez les barbares !
- Mardi 8 décembre 2009 : Bar des sciences de l’Hôtel Bristol Montbéliard (20h00) : dans le cadre du marché de Noël en relation avec l'Irlande, en partenariat avec la ville de Montbéliard, " Le Fer, le Feu, la Barbe, la Fête et le Whisky ", avec dégustation de whisky irlandais
- Mardi 15 décembre 2009 : Bar des sciences de l’Hôtel Bristol Montbéliard (20h00) : un rendez-vous important avec Pierre JOLIOT-CURIE et Hélène LANGEVIN, enfants de Frédéric JOLIOT et Irène CURIE, et, donc, petits enfants de Pierre et Marie CURIE… « Les CURIES, une saga qui continue… »
- Mardi 26 janvier 2010 : Bar des sciences de l’Hôtel Bristol Montbéliard (20h00) : « le RAID, son histoire, ses secrets et ses armes » avec le Commissaire Amaury de HAUTECLOQUE, "Patron" du RAID et petit-fils du maréchal LECLERC.
- 1 Bar des sciences est prévu à l'Ecole Nationale de Police.
- 1 Bar des sciences est prévu au Centre de Formation du FC SOCHAUX
- 1 Bar des sciences est prévu pour le Conseil du Développement.
- 3 Bars des sciences sont prévus pour différents clubs et associations.
Rédacteur : Jean-Pierre BULLIARD
Président de l’URIS de Franche-Comté
Président des Ingénieurs INSA de Franche-Comté
Pour le compte du Pavillon des Sciences